La cinquième réunion du Groupe Technique de la Plateforme pour le suivi des ODD relevant du secteur de l’Environnement (GTPODE) s’est déroulé pendant deux jours d’affilé (le jeudi 01 et le vendredi 02 Août 2019) à la Résidence Mamoune.
Cette cinquième réunion tenue avec l’appui du partenaire stratégique de la plateforme, dans le cadre du projet pilote sur le datacube, qui est le Partenariat Mondial pour les Données du Développement durable (GPSDD), a eu principalement pour objectifs de faire le suivi de la mise en œuvre du projet pilote sur les cinq (5) indicateurs pouvant être renseignés par le datacube et de discuter de la faisabilité et des modalités de mise en œuvre du projet sur les déchets.
À cette occasion, deux experts du GPSDD, en l’occurrence Monsieur Victor Ohuruogu et Monsieur Kenneth Mubea nous ont gratifiés de leur expertise.
La rencontre a été coprésidée par la Direction de la Planification et de la Veille Environnementale (DPVE) et l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR).
- Ouverture de la séance
Ouvrant la cérémonie vers 10 h par un mot de bienvenue, Madame Ndèye Sanou BASSE, de la Direction de la Planification et de la Veille Environnementale (DPVE), a salué l’assistance et a remercié les représentants des différentes structures pour leur présence.
À la suite de cela, Mme BASSE a proposé de procéder à un tour de table de présentation des participants, avant de donner la parole respectivement à l’IPAR et au GPSDD pour des allocutions.
Ces derniers ont entre autres remercié les structures de la plateforme pour leur participation active au processus depuis le lancement de la plateforme mais aussi pour cette volonté commune de vouloir contribuer tous ensemble à l’amélioration des données du secteur de l’environnement et se félicitent de l’initiative de mise en place de cette plateforme qu’ils apprécient comme modèle pour parvenir à acquérir de meilleures données pour le développement durable.
À la suite de ces allocutions, elle a procédé à une présentation de l’agenda de la première journée articulé principalement autour d’un bref compte rendu de la quatrième réunion et des drésentations des rapports de la situation de référence des indicateurs identifiés pour être renseignés à partir du Cube de Données régionale (ARDC), suivies de discussions.
- Présentation du compte rendu de la quatrième réunion du GTPODE, qui a reçu quelques rectificatifs notamment de la DEFCCS et du CSE, pour l’indicateur 15.1.1 sur la non certification du Sénégal.
- Présentation du modèle du rapport de la situation de référence.
- Présentations des situations de référence des indicateurs choisis pour être renseignés par le datacube ayant porté essentiellement sur les indicateurs suivants :
- 2.4.1 Proportion des zones agricoles exploitées de manière productive et durable
- 6.3.2 Proportion des plans d’eau dont la qualité de l’eau ambiante est bonne.
- 6.6.1 Variation de l’étendue des écosystèmes tributaires de l’eau
- 14.5.1 Surface des aires marines protégées, en proportion de la surface totale
- 15.1.1. Proportion de la surface émergée totale couverte par des zones forestières
- 15.2.1 Progrès vers la gestion durable des forêts
- 15.3.1 Proportion de la surface émergée totale occupée par des terres dégradées
- 11.3.1: Ratio entre le taux d’utilisation des terres et le taux de croissance
La première présentation faite par l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) et complétée par la Direction de l’Analyse et de la Prévision des statistiques agricoles (DAPSA) a porté sur l’indicateur 2.4.1 : Proportion de zones agricoles exploitées de manière productive et durable.
Les points clés ressortis de la présentation du rapport de la situation de référence de cet indicateur sont :
- La pertinence de l’outil datacube pour renseigner les données sur la végétation pour cet indicateur mais aussi l’utilisation de l’outil water détection du datacube pour renseigner les données relatives à la présence d’eau et à la qualité de cette eau ;
- La pertinence de la zone d’étude proposée de Ndoumbé Ndimbe dans le Nioro, pour le renseignement des indicateurs car la DAPSA, du fait du bon aménagement des terres agricoles et de la disponibilité d’une série de données sur cette zone de 2010 à 2018.
Des discussions ont suivi cette présentation et les commentaires ont porté sur :
- La pertinence de la zone ;
- Le niveau de disponibilité des données pour les 11 sous indicateurs par la DAPSA ;
- La possibilité de mener l’expérience sur un site tampon pour mesurer les 11 sous indicateurs et effectuer des comparaisons avec un autre site ;
- Les critères définis par la DAPSA pour qualifier les superficies gérées de manière productive et durable à savoir 3 critères (équité sociale, gestion de l’environnement, durabilité économique) ;
- La méthodologie actuelle de calcul utilisée par la DAPSA qui considère le minimum entre les 3 superficies choisies en fonction des 3 critères prédéfinies ;
- Sur les 11 sous indicateurs de l’ODD 2.4., 9 sont disponibles avec les enquêtes de la DAPSA ;
- L’importance de passer en revue les sous indicateurs et sous-sous indicateurs et leurs définitions pour voir ceux pouvant être renseignés par les données actuelles de la DAPSA.
Les recommandations à l’issue de ces discussions ont porté ainsi sur :
- La nécessité de tenir une séance de travail technique entre la DAPSA et l’IPAR pour compléter le rapport de la situation de référence de l’indicateur, mieux comprendre la définition des 11 sous indicateurs et identifier ceux pouvant être renseignés par les données actuelles de la DAPSA, et proposer des solutions pour le calcul de cet indicateur composite qu’est le 2.4.1 ;
- Voir l’intérêt de proposer d’autres zones tout aussi pertinentes dans le même périmètre telles que la zone de Porokhane et de Taiba Niassène ;
- La nécessité d’un rappel de l’utilisation du Datacube pour une mise à niveau des participants sur la fonctionnalité du Jupiter notebook et de l’interface utilisateur de ARDC.
Après cette présentation, Ken Mubea, expert du GPSDD a procédé à un rappel de l’utilisation de l’interface du datacube et a passé en revue les différents outils et leur utilité avant de procéder à un exercice d’application à une zone d’étude (le lac rose) avec l’outil water détection.
La deuxième présentation faite par la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en eau (DGPRE), a porté sur l’indicateur 6.3.2 Proportion des plans d’eau dont la qualité de l’eau ambiante est bonne.
Les points clés ressortis de la présentation du rapport de la situation de référence de cet indicateur sont :
- La présentation des résultats du suivi intégré de l’indicateur 6.3.2 lors du processus GEMI au Sénégal avec la non atteinte du niveau de conformité des aquifères (40 % hors la valeur cible internationale est de 80 %) et du niveau de conformité des fleuves (40 % hors la valeur cible internationale est de 80 %) ;
- Le problème de la qualité des eaux plus marqué durant la saison des pluies plutôt que pendant la période d’étiage ;
- L’exposé des critères de choix des zones ;
- L’identification des limites et la formulation de recommandations et perspectives (telles que l’analyse de paramètres physico chimiques et bactériologiques supplémentaires, la nécessité de redéfinir le réseau de suivi des eaux de surface et souterraine).
Des discussions ont suivi cette présentation et les commentaires ont porté sur :
- La nécessité de revoir dans quelle mesure l’indicateur pourrait être renseigné par le datacube ;
- La définition d’une zone d’étude pouvant permettre de mener l’exercice pour les indicateurs 6.3.2 et 6.6.1 en même temps ;
- La formulation d’une requête à l’endroit de l’OLAG pour disposer des données.
A l’issue de ces discussions, il a été retenu que la Direction des Parcs Nationaux (DPN) se chargera de documenter la fiche de situation de référence pour l’ODD 6.6.1 et travaillera avec la DGPRE puisque l’indicateur 6.3.2 est également un sous indicateur de l’indicateur 6.6.1 et que les deux structures définissent de façon consensuelle, une zone d’étude pertinente pour mener l’exercice avec l’outil DataCube sur 2 indicateurs.
À la suite de la DGPRE, les participants ont suivi la présentation de la Direction des Aires Marines Communautaires Protégées (DAMCP), sur l’indicateur 14.5.1 Surface des aires marines protégées, en proportion de la surface totale.
Les points clés ressortis de la présentation du rapport de la situation de référence de cet indicateur sont :
- Aucun outil du Datacube ne permet de renseigner (entièrement ou partiellement) cet indicateur ;
- Le choix de l’AMP de Sangomar pour la zone d’étude avec son interface terre-mer ;
- La non existence pour le moment d’algorithme au niveau du Datadcube pour renseigner cet indicateur, cependant les données réelles sont existantes.
Des discussions ont suivi cette présentation et les commentaires ont porté sur :
- La possibilité d’intégration des données existantes par rapport aux délimitations des AMP dans le datacube ;
- la pertinence d’intégrer les Zones de Pêche Protégées (ZPP) ou Zones de Pêche Artisanales (ZPA) dans le calcul de cet indicateur.
À l’issue de ces discussions, il a été retenu de tenir une réunion de travail technique restreinte entre le CSE, la DAMCP, la DPN et la DPM et éventuellement des juristes pour voir la pertinence d’intégrer les ZPP ou ZPA dans le calcul de ces indicateurs ;
À la suite de la présentation de la DAMCP, la Direction des Eaux, Forets, Chasse et de la Conservation des Sols (DEFCCS) a eu à présenter les rapports de situation de référence pour les indicateurs 15.1.1. Proportion de la surface émergée totale couverte par des zones forestières et 15.2.1 Progrès vers la gestion durable des forêts.
Les points clés ressortis de la présentation du rapport de la situation de référence de ces indicateurs sont :
- La possibilité d’utiliser des outils du datacube tels que le Fractional cover, le spectral indices et le custom mosaic pour renseigner ces indicateurs ;
- Le choix de la région de Kolda définie comme zone d’étude en raison d’une forte présence forestière et des phénomènes de défrichement et coupe de bois. L’application de l’exercice à cette zone permettra de voir les cas d’occupation du sol ;
- Les limites du datacube relativement à la possibilité d’intégrer des zones comme zones forestières ou d’en exclure à cause de la définition du FRA.
Des discussions ont suivi cette présentation et les commentaires ont porté sur :
- La pertinence de la zone pouvant être justifiée par la présence de plans d’aménagements ;
- La nécessité d’avoir plus de précisions sur le choix de la zone d’étude et ses limites puisque la région de Kolda est vaste.
À la suite de la DEFCSS, le Centre de Suivi Écologique a procédé à la présentation de la situation de référence pour l’indicateur 15.3.1 Proportion de la surface émergée totale occupée par des terres dégradées.
Les points clés ressortis de la présentation du rapport de la situation de référence de cet indicateur sont :
- La possibilité d’améliorer la cartographie de l’occupation du sol avec le datacube parce que pour le trend earth, ce sont des données agrégées au niveau global qui sont utilisées ;
Des discussions ont suivi cette présentation et les commentaires ont porté sur :
- Le développement en cours de produits à partir de sentinelle 1 et 2 par le GPSDD et pouvant être proposés en fonction des besoins des structures ;
- Le travail en train d’être fait par le GPSDD pour couvrir les données sur tout le territoire national des pays ;
- L’importance de l’ARDC pouvant être utilisé comme un outil complémentaire ou prioritaire par certaines structures.
A la suite du CSE, l’Agence Nationale de l’Aménagment du Territoire (ANAT) a procédé à la présentation de la situation de référence pour l’indicateur 11.3.1: Ratio entre le taux d’utilisation des terres et le taux de croissance.
Les points clés ressortis de la présentation du rapport de la situation de référence de cet indicateur sont :
- La possibilité d’utiliser des outils du datacube tels que l’indice spectral et le NDBI pour faciliter le renseignement de cet indicateur.
Il n’y a pas eu cependant de commentaires particuliers ou recommandations relativement à la présentation de cet indicateur.
Les présentations bouclées, la modératrice a appelé les membres du comité technique à faire davantage d’efforts de recherche pour permettre de disposer des données réelles mais aussi d’explorer le datacube pour en sortir les données, pouvoir faire la comparaison pour permettre au GPSDD s’il y’a lieu de mieux calibrer les algorithmes.
À la suite de cela, les prochaines étapes suivantes ont été définies :
- Renforcement de capacités sur l’utilisation du datacube à l’aide d’une formation focus sur les indicateurs pilotes (26 août 2019) par Ken Mubea du GPSDD et accompagnement des structures à collecter les informations nécessaires à la production du rapport à valider le 03 septembre ;
- Des rencontres bilatérales entre GPSDD et les structures responsables des indicateurs pilotes (27 au 30 Août).
- Deuxième et dernière réunion de validation des rapports (03 septembre 2019) ;
- Documentation du processus du projet pilote (12 septembre 2019) ;
- Consolidation des résultats après accord sur le canevas de présentation globale (25 septembre 2019);
- Atelier de dissémination des résultats (10 octobre 2019).
Le second jour (02 aout 2019) a été consacré à des échanges sur la note conceptuelle du Projet sur « « adresser les problèmes de gestion des déchets urbains »».
À cet effet, le Groupe Technique de la Plateforme des Acteurs pour le suivi des ODD relevant du secteur de l’environnement a été élargi à d’autres structures pouvant être des parties prenantes pour la mise en œuvre de ce projet pilote.
Les travaux de cette seconde journée ont été présidés par Monsieur Cheikh FAYE, de l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) qui a commencé par un mot de bienvenue avant de proposer un tour de présentation des participants et de présenter par la suite l’agenda des travaux.
Les travaux ont commencé par un bref rappel du processus de mise en place de la plateforme et du Groupe Technique par Ahmadou Ly de l’IPAR afin de permettre aux autres structures associées de comprendre les activités qui ont été menées jusqu’ici.
Cette présentation de Monsieur LY, a été suivie de la présentation du Projet « adresser les problèmes de gestion des déchets urbains » par le GPSDD.
Cette présentation a été l’occasion d’aborder les questions essentielles suivantes :
- Nécessité de solutions innovantes pour la gestion des déchets ;
- Nécessité d’un environnement favorable à la gestion des déchets ;
- L’influence de la production de données de qualité sur la prise de décisions ;
- Les gaps dans les politiques de gestion des déchets ;
- La cartographie des dépôts sauvages d’ordures ;
- La manière dont les populations sont éduquées sur la gestion des déchets ;
- les gaps sur les politiques ;
- les données nécessaires pour adresser ces gaps ;
- les initiatives en cours au niveau national ;
- le renseignement par des données valides et actuelles ;
l’Utilisation de la plateforme des acteurs pour le suivi des ODD, pour influencer les politiques et la prise de décision.
Les discussions ayant suivi cette présentation ont été l’occasion d’émettre les commentaires suivants :
- les mesures prises pour limiter la production des déchets car on parle plus de la gestion des déchets que de la production de déchets alors que celle-ci est essentielle pour faciliter une bonne gestion.
- L’existence d’une application dénommée setal 2.0, existant à l’UCG, accessible et utilisable à toute personne voulant informer la structure sur la présence de dépôts sauvages et dépôts récurrents, par une réaction rapide grâce à des photos et vidéos ;
- Les outils dont dispose l’UCG pour permettre de quantifier les déchets collectés pour 85 % des ménages (un pont bascule permettant le pesage et la comparaison entre l’entrée et la sortie des déchets avec des tares) ;
- Le projet de géo référencement des camions assurant la collecte des déchets au niveau de l’UCG en cours de développement avec une perspective de financement par le programme zéro déchet ;
- La nécessité d’une sensibilisation pour l’utilisation des systèmes informatisés de gestion des déchets tels que le open street site qui fait la cartographie du circuit des déchets ou le setal 2.0.
- Cette présentation très intéressante du GPSDD a été suivie de présentations des structures telles que l’Unité de Coordination et de Gestion des Déchets, la plateforme Dakar Agit pour le Climat (DAKCLIM), Jeunes Volontaires Environnement (JVE), Association Zéro Déchets Sénégal. Ces présentations ont eu pour objectif de présenter les missions, l’organisation de ces entités et les principales activités et principales réalisations dans le cadre de la gestion des déchets.
- Ces présentations ont été suivies de discussions allant dans le sens de :
- La désagrégation de l’indicateur sur le taux de couverture par rapport au taux de ramassage ;
- Les activités développées pour la décharge de Mbeubeuss ;
- La couverture géographique, surtout pour le nord du Sénégal ;
- La durabilité des bancs écologiques mis en œuvre dans le cadre des activités de DAKCLIM et JVE ;
- L’appel de l’UCG à la société civile pour travailler sur la gestion des déchets ;
- Impliquer le corps professoral dans les activités de sensibilisation au sein des universités ;
- Renforcer l’équipement de gestion des déchets ;
- un maillage des organisations de la société civile qui travaille sur la gestion des déchets.
À la suite de cela, des travaux ont été faits en deux groupes pour travailler sur les questions suivantes :
- Quels sont les outils politiques, réglementaires, et politiques permettant de relever les défis liés aux déchets ?
- Quelles stratégies déployons-nous (stratégies à court, moyen et long terme) ?
- Comment pouvons-nous construire des systèmes pour renforcer la coordination et améliorer le partage des données entre les citoyens et le gouvernement ?
Quel type de partenariat est nécessaire ?
La synthèse de ces travaux est présentée en annexe.
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